Créer une entreprise en parallèle d’un master ? Quelle drôle d’idée ! Pourtant c’est bien l’un des défis que vont relever cette année les 21 étudiants de Master 1 en Management de Clusters et de Réseaux Territoriaux à l’ITIRI de Strasbourg, à l’instar de leurs prédécesseurs.
Un défi de taille
Le projet mini-entreprise nous a été évoqué dès la rentrée. Après une esquisse du projet par le directeur du master et professeur M. Alain Tubiana, nous rencontrons très rapidement l’association Entreprendre pour Apprendre (EPA), dont la mission est d’aider les jeunes à révéler leur potentiel en créant une entreprise.
Andrea Ingusci, animateur réseaux chez EPA Grand Est et ancien élève de notre Master (5ème promotion, 2017-2019), nous présente le projet. A l’issue de son apprentissage de 2ème année chez EPA, il a été embauché et a permis l’introduction du programme mini-entreprise dans notre master. Ce programme consiste à créer une mini-entreprise et à la faire vivre en l’espace de 9 mois. Andrea et son équipe nous accompagneront tout au long de l’année.
D’emblée, la date du 20 mai se dessine à l’horizon: nos projets devront être ficelés puisque les Championnats des Mini Entreprises-EPA du Grand Est se tiendront ce jour-là à Colmar. Nos prédécesseurs y ont brillé le printemps dernier avec « EnVision », un projet unique innovant : faciliter l’engagement éco-solidaire des entreprises. Malgré l’épreuve du confinement, ils ont triomphé au concours national Europe Enterprise Challenge 2020, puis au Championnat Grand Est du Défi mini EPA en remportant le Grand Prix Coup de cœur post-bac remis par le MEDEF. Loin de s’en contenter, ils se sont hissés à la troisième place du Prix Jump organisé par BPI France. Ils ont également représenté la France au niveau européen au Junior Achievement Europe Enterprise Challenge 2020 qui s’est déroulé en Grèce (en distanciel) fin juin 2020. Pauline Lachérade s’y est particulièrement distinguée et s’est vu remettre l’Alumni Leadership Award.
Un soutien bienvenu
De prime abord intimidés par les exploits accomplis par la promotion précédente, les étudiants se ressaisissent et s’attellent aux premiers ateliers proposés par EPA : identifier les étapes principales de la création d’une entreprise et les axes nécessaires à sa viabilité. Ressources humaines, business plan, cahier des charges, rentabilité, marketing, communication ou encore chaîne de valeur. Autant de termes qui nous sont familiers sur le papier, mais auxquels très peu d’entre nous se sont déjà confrontés dans la vie réelle.
Lors d’une deuxième séance, nous déterminons ensemble des problématiques rencontrées au quotidien et nous y proposons des solutions à la hauteur de nos compétences, financièrement réalisables, commercialisables et viables. Quel défi pour des étudiants n’ayant pas de connaissances pointues en ingénierie ! Les représentants d’EPA se montrent rassurants : le but du projet n’est pas de créer la prochaine multinationale qui écrasera la moindre trace de concurrence mais bien de se familiariser avec le monde de l’entrepreneuriat.
Des idées prometteuses
A l’issue d’un vote, 4 projets se démarquent parmi les idées générées. Tous les quatre s’inscrivent dans une démarche éco-responsable. La première initiative consiste à créer une carte de réduction valable chez des commerçants éco-responsables (restaurants vegans, magasin vrac…) . La seconde s’engage contre le gaspillage alimentaire au moyen d’une application mobile. Une troisième équipe s’est lancée dans la vente de kits de fabrication de produits de soin naturels. Le quatrième groupe a l’ambition de fonder une plateforme de rencontres entre consommateurs et agriculteurs locaux pour favoriser les circuits courts et l’équilibre alimentaire.
Une aventure formatrice
Un mois et demi s’est écoulé depuis la première intervention d’EPA. Il ne nous reste à présent « plus qu’à » mettre au point notre produit ou service, trouver des clients, réunir des fonds, trouver un nom, des fournisseurs, créer une identité visuelle et une plateforme internet !
Au sein des groupes, chacun se questionne, s’informe, expose ses idées, se heurte à des avis divergents, débat… Dans ce constant fourmillement d’idées, chaque projet progresse grâce à l’engagement de chacun mais aussi grâce à l’entraide inter-groupes et aux précieux conseils de professeurs et intervenants à l’écoute et bienveillants.
Fonder une entreprise avec un budget de 500€ en 9 mois à côté de ses études et en bénéficiant d’un soutien professionnel, voilà une aventure qui mérite d’être tentée !
Suivez l’avancée de nos projets respectifs dans un prochain article !
Article rédigé par Mélanie SCHWOB
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